L’égalité de genre est un principe que l’Union européenne s’efforce de promouvoir, en son sein et à l’extérieur de ses frontières. Dès lors, elle a mis en place diverses actions dans ce domaine.
Le 23 octobre 2020, le Parlement européen adopte « une résolution appelant le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et la Commission à intégrer la dimension de genre dans la politique étrangère de l'UE ainsi qu'au sein des institutions compétentes. » Dans la logique de cette résolution, la Commission européenne a publié le 11 novembre 2020 son plan d’action 2021-2025 sur l’égalité de genre dans la politique extérieure de l’UE.
De plus, du 16 au 20 novembre 2020, l’Union pour la Méditerranée (UpM) organise la conférence « Women4Mediterranean » à laquelle Helena DALLI, Commissaire européenne à l’Égalité, participe. L’objectif est de dresser le bilan sur les progrès effectués pour l’égalité de genre, en particulier suite au programme d’action de Pékin contre les violences faites aux femmes. À cette occasion, l’UpM pourrait lancer « un nouveau mécanisme de suivi intergouvernemental visant à mesurer les progrès réalisés en matière d’égalité de genre dans les États membres de l’organisation. »
Ce mécanisme en recueillant à l’aide d’indicateurs des données nationales précises, créerait une norme commune établissant ce qui doit être fait afin de parvenir à l’égalité de genre. Les États ont approuvé 20 indicateurs qui concernent :
- L’accès des femmes aux postes de direction et à la prise de décision ;
- La participation économique des femmes ;
- La lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles ;
- La lutte contre les stéréotypes sexistes.
Dès lors, chaque État devrait préparer un rapport d’avancement sur la base de quatre indicateurs : un pour chacune des catégories ci-dessus.
Le secrétaire général de l’UpM, Nasser KAMEL, commente : « Il s’agit là d'un effort collectif euro-méditerranéen et non d'un projet du Nord destiné aux pays du Sud. Il y a autant de problèmes dans l’UE que dans le sud de la Méditerranée. » Il ajoute sur la question du genre : « C’est d’abord une question d’engagement politique : c’est à nous qu’il incombe, dans nos propres pays, de donner aux femmes la place qui leur revient sur le plan politique, économique et dans les processus de décision. »
La place des femmes dans les institutions européennes est aussi un sujet de réflexion. Par exemple, 87% des postes d’encadrement supérieur au SEAE sont occupées par des hommes. L’égalité de genre doit donc continuer à être débattue.