L’articulation du partenariat oriental de l’UE autour de nouveaux objectifs stratégiques

In Action Extérieure, Actualité de l'Union européenne by Occitanie Europe

La Commission européenne et le Haut-Représentant de l’Union européenne aux affaires extérieures ont présenté mercredi 18 mars leur proposition relative aux objectifs de long terme du partenariat oriental pour l’après-2020. Cette annonce vient marquer le renouvellement d’un partenariat privilégié lancé en 2009.

Partie intégrante de la politique européenne de voisinage, le partenariat oriental a pour but le renforcement et l’approfondissement des relations politiques et économiques entre l'UE et six Etats d'Europe orientale et du Caucase du Sud : l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la République de Moldavie et l'Ukraine. 

Forte des réalisations des dix premières années de cette coopération renforcée, la proposition des institutions suggère d'articuler ce partenariat renouvelé autour des grands défis communs à relever et du renforcement de la résilience de ces six Etats face aux difficultés actuelles (la bonne gouvernance notamment).

«La force de ses voisins fait aussi la force de l'Union européenne; le partenariat oriental demeure un élément capital de la politique étrangère de l'UE. Nos propositions auront pour effet de renforcer davantage encore nos six partenaires; elles seront le reflet des priorités et des défis que nous avons en commun, tout en continuant de mettre l'accent sur l'obtention de résultats positifs et tangibles pour l'ensemble des citoyens», M. Josep Borrell - Haut Représentant de l'UE aux affaires extérieures.

Concrètement, la proposition suggère de façonner ce partenariat autour de cinq objectifs stratégiques : 

  • Des économies résilientes, durables et intégrées, 
  • Un respect de l’état de droit et des institutions démocratiques,
  • Une résilience environnementale et climatique,
  • Une transformation numérique résiliante,
  • Des sociétés résiliantes, justes et inclusives.

Ces nouveaux objectifs stratégiques ont émergé de la consultation structurée sur l'avenir du partenariat oriental effectuée en 2019, à laquelle avaient pu contribuer des États membres, des organisations de la société civile, des universitaires, des entreprises et des établissements financiers des pays partenaires. Selon la Commission, la proposition ferait donc l’objet d’un consensus parmi ces acteurs. 

Reste à savoir si elle satisfera tout autant les partenaires orientaux. En décembre 2019, l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie avaient en effet plaidé pour une intégration plus approfondie avec l’UE à travers un format "EU+3". Les trois pays demandaient une intégration sectorielle dans des domaines tels que l’énergie et le transport ainsi qu’un libre accès au marché intérieur (liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et des travailleurs).

Cette proposition n’a finalement pas été retenue par la Commission. Elle a indiqué qu’elle continuera plutôt de privilégier les accords bilatéraux afin de façonner une coopération la plus adaptée et progressive possible avec chaque partenaire selon le degré de convergence atteint.

La Commission et le Service européen pour l'action extérieure attendent désormais des États membres et des pays partenaires qu'ils adoptent la proposition dans l'optique du Sommet du partenariat oriental de juin 2020

 

Pour plus d’informations 

Proposition relative aux objectifs de long terme du partenariat oriental pour l’après-2020

Fiche d’information sur les nouveaux objectifs stratégiques du partenariat oriental

Le partenariat oriental, qu’est-ce c’est ?

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