L’Agence spatiale européenne pérennise ses programmes spatiaux

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Le vendredi 2 décembre dernier, un budget de 10,3 milliards d’euros (11 milliards souhaités) a été adopté par les 22 États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA). Celui-ci devrait ainsi assurer la continuité des programmes européens que sont Copernicus et Galileo sans omettre le développement de Govsatcom. En outre, les États membres ont donné leur accord pour la poursuite du programme ExoMars (appuyé largement par les italiens) et ont confirmés leur participation au programme de la Station spatiale internationale jusqu’à 2024.

Programme Copernicus

L’ensemble des opérations prévues pour le programme Copernicus vont être maintenues grâce au 1,2 milliard d’euros associé à l’observation terrestre. L’Agence spatiale européenne ambitionne par ailleurs de faire de Copernicus ; la première source d’information environnementale basée sur des données spatiales.

Programme Galileo

L’ESA attendait 100 millions d’euros pour ce programme, au final 69 millions furent sécurisés pour la navigation. L’objectif de faire du programme Galileo l’un des deux meilleurs systèmes de position par satellite (GNSS) au monde (l’autre étant le GPS américain) devrait pouvoir se réaliser.

Programme précurseur Govsatcom

D’autre part, le projet de lancer le programme précurseur de communication cryptée Govsatcom figurant dans la stratégie spatiale de la Commission européenne devrait être également maintenu. Ce projet sera mené entre l’Agence spatiale européenne, la Commission, l’Agence européenne de défense et le Service européen pour l’action extérieure.

Enfin, le développement de la fusée Ariane 6 fait parti de l’enveloppe réservée aux lanceurs (1,6 milliard) qui a été fortement soutenue par les français. Aux côtés de la fusée, on trouve également le développement d'un moteur à oxygène liquide/méthane réutilisable.

Le budget de l’Agence spatiale européenne et la menace du Brexit

À l'inverse du cadre financier pluriannuel de l’UE, le budget de l’Agence spatiale européenne ne correspond pas à un cycle défini mais varie selon les programmes. C’est pourquoi, la Commission a repris une proposition de l’Agence européenne spatiale et présentera en 2017 un cadre commun administratif et financier pour les programmes spatiaux. Rappelons que l’UE et l’ESA ont signé fin octobre une déclaration commune pour promouvoir une coopération accrue dans le domaine spatial.

Enfin, le Royaume-Uni a considéré que la consolidation de ses activités spatiales devait passer par l’Agence spatiale européenne. C’est pourquoi, souhaitant conservé un certain impact sur le secteur du spatial, le Royaume-Uni a annoncé 1,4 milliard d’euros pour les 5 prochaines années.


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