Le 3 septembre dernier, la Commission européenne a présenté son plan d'action sur les matières premières critiques pour les technologies et les secteurs stratégiques à l‘horizon 2030 et 2050.
Ce plan d’action relève les défis actuels et futurs et propose plusieurs mesures pour « réduire la dépendance de l'Europe à l'égard des pays tiers, diversifier les sources d'approvisionnement primaires et secondaires ainsi qu'améliorer l'efficacité des ressources et la circularité tout en favorisant un approvisionnement responsable dans le monde entier ».
Les actions proposées favoriseront la transition vers une économie verte et numérique et renforceront par la même la résilience de l'Europe et l'autonomie stratégique dans les technologies clés nécessaires à cette transition. La Commission européenne a mis à jour sa liste qui contient désormais 30 matières premières critiques. Le lithium, essentiel pour un passage à l'électro-mobilité, figure pour la première fois sur la liste.
Le plan d'action sur les matières premières critiques vise à :
- développer des chaînes de valeur résilientes pour les écosystèmes industriels de l'UE;
- réduire la dépendance à l'égard des matières premières primaires critiques grâce à une utilisation circulaire des ressources, à la conception de produits durables et à l'innovation;
- renforcer l'approvisionnement en matières premières sur le marché intérieur de l'UE;
- diversifier l'approvisionnement en provenance de pays tiers et éliminer les distorsions dans le commerce international, en respectant pleinement les obligations internationales de l'UE.
Dix actions concrètes ont été présentées par la Commission européenne afin d’atteindre ces objectifs telles que :
- L’établissement d’une alliance européenne pour les matières premières ; cette alliance a été lancée le 29 septembre par le Vice-Président de la Commission Maroš Šefčovič et le Commissaire au marché intérieur Thierry Breton. Elle vise surtout à mettre en relation les acteurs industriels, les États membres et la société civile afin de renforcer la résilience et l'autonomie stratégique de la chaîne de valeur des terres rares et des aimants en Europe.
- La collaboration entre les États membres et les régions afin de recenser les projets miniers et de transformation dans l'UE qui peuvent être opérationnels d'ici à 2025 ;
- Une meilleure utilisation de Copernicus, le programme d’observation de la terre, qui permettra d’améliorer les ressources, les activités et la gestion environnementale après fermeture ;
- L’établissement pour la fin 2021, de critères de financement durable pour les secteurs miniers et extractifs ;
- Le développement des partenariats internationaux stratégiques afin de garantir l'approvisionnement en matières premières critiques que l'on ne trouve pas en Europe. Des partenariats pilotes avec le Canada, des pays intéressés en Afrique et le voisinage de l'UE débuteront en 2021.