Alors que se tenait un Conseil des Ministres de l’Éducation le 22 mai dernier, la Commission européenne a publié, le même jour, un certain nombre de documents introduisant de nouvelles initiatives en faveur d’un Espace européen de l’éducation d’ici à 2025.
Ce paquet de mesures, qui fait suite au sommet social de Göteborg de 2017 ainsi qu’aux conclusions du Conseil européen de décembre dernier, vient compléter une première série d’actions en matière de compétences clés dans le domaine de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, de compétences numériques, et sur la dimension européenne de l’enseignement, présentées par la Commission européenne en janvier 2018.
Ces nouvelles initiatives visent à renforcer la mobilité des jeunes apprenants et à améliorer les perspectives d’éducation dans toute l’Union européenne. Elles ont également pour objectif de favoriser la fréquentation de l’enseignement préscolaire ainsi que l’apprentissage des langues étrangères et de la culture.
Le train de mesures annoncées s’articule autour :
D'une communication générale sur les suites à donner au programme de Göteborg
Elle présente notamment le projet de carte étudiante européenne, si chère à l’Union des étudiants d’Europe. Prévue d’ici 2021, cette carte devrait permettre de favoriser la mobilité des apprenants, en réduisant les coûts et la charge administrative inhérents au changement d’établissements.
Cette communication, intitulée « Construire une Europe plus forte : le rôle des politiques en faveur de la jeunesse, de l’éducation et de la culture », fait également le point sur les travaux réalisés concernant l’initiative des « réseaux d’universités européennes ». Il s’agira en effet d’ici 2024, d’établir une vingtaine de réseaux ascendants d’universités européennes, qui permettront de renforcer la coopération transfrontière grâce à des stratégies institutionnelles à long terme.
Enfin, il est évoqué la mise en place de centres d’excellence dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnels, afin de permettre à l’enseignement et la formation professionnels de jouer un rôle majeur dans le développement économique local et régional.
D'une stratégie en faveur de la jeunesse pour la période 2019-2027
L’idée consiste à prendre davantage en compte les jeunes dans l’élaboration des politiques de l’UE et à favoriser leur autonomie. Elle propose notamment de mettre en place de nouvelles formes de participation, telles que campagnes en ligne ou consultations via des plateformes numériques.
Des propositions de recommandations du Conseil
Elles portent sur trois sujets spécifiques : les systèmes d’éducation et de soins de la petite enfance de qualité ; la reconnaissance mutuelle automatique des diplômes et des périodes d’études à l’étranger pour faciliter la mobilité d’apprentissage en Europe ; les langues étrangères afin que les jeunes en parlent au moins deux. Pour ce faire, le document insiste sur l’importance de la mobilité des professeurs, des pédagogies innovantes et de la « conscience linguistique ».
D’un nouvel agenda pour la culture
Celui-ci vise à davantage communiquer et sensibiliser les Européens sur leur patrimoine. Parmi les actions envisagées figurent la mobilité des artistes, le soutien aux secteurs culturels et créatifs en renforçant les liens avec la politique industrielle, le renforcement de la coopération avec les pays tiers. Un plan d’action spécifique au patrimoine culturel est également annoncé pour la fin de l’année 2018.
Par la publication de ce nouveau paquet, la Commission européenne traduit la volonté d’accorder une plus grande importance à l’éducation, la formation, la jeunesse et la culture au niveau de l’Union européenne.
Plus d'Information:
Le communiqué de presse de la Commission européenne
L'espace européen de l'éducation
