Le 6 septembre, juste avant le début du huitième round de négociations sur les futures relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni, le négociateur britannique en chef David FROST déclarait que son gouvernement n’avait pas peur de quitter la table des négociations si une entente n’était pas rapidement trouvée. Cela sous-entendait la volonté britannique de ne pas appliquer certaines dispositions de l’accord de retrait ratifié en début d’année.
La présidente de la Commission européenne Ursula VON DER LEYEN réagissait dès le lendemain avec fermeté rappelant que : « l’application de l’accord était obligatoire en vertu du droit international ».
L’équipe de négociateurs menée par Michel Barnier gardaient le soutien des 27 Etats-membres pour les négociations commerciales, qui bloquent dès le début de la semaine sur les sujets de la pêche et des aides d’Etat.
Le 8 septembre, le gouvernement britannique confirmait qu’il serait prêt à casser l’accord déjà signé si les négociations n’aboutissaient pas rapidement. Cette déclaration suscitait des réactions en Grande-Bretagne. Les anciens Premiers ministres britanniques Theresa MAY, Tony BLAIR et John MAJOR faisaient cette semaine part de leurs critiques face à ces revirements de par les risques qu’ils comportent pour l’image du Royaume-Uni à l’international.
Maros SEFCOVIC, vice-président de la Commission, a rejoint Londres le 9 septembre afin de s’entretenir avec le comité commun pour l’Irlande du nord qui ont défendu leur projet de retoquage des dispositions du protocole à la frontière nord-irlandaise. Cette remise en cause de l’accord fait ressurgir la craintes du « No deal » et des atteintes au « Good Friday agreement ».
Les discussions à Londres n’avaient pas rassuré le 10 septembre, les britanniques refusant de retirer leur projet de révision.
- Maros Šefčovič rappelait lui que l’adoption de cet accord était une obligation légale pour le Royaume-Uni.
- Dans le même temps, le huitième round de négociations s’enlisait.
- Michel Barnier déclarait que des différences importantes « subsistent dans des domaines d'intérêt essentiel pour l'UE ».
Le 11 septembre, ce sont cette fois les ministres des finances de plusieurs pays de l’UE qui demandaient au Royaume-Uni de respecter ses engagements internationaux.
- De son côté, le Parlement européen signifiait son intention de bloquer tout potentiel accord commercial dans ces conditions.
- Enfin, Le président du Conseil européen Charles Michel déclarait en fin de semaine que la crédibilité du Royaume-Uni sur la scène internationale était menacée.
RAPPEL / CALENDRIER:
Un accord sur les futures relations commerciales doit être trouvé avant le 15 octobre, pour entrer en application le 1er janvier 2021.
Les échanges doivent se poursuivre cette semaine avec l’ouverture officielle d’un nouveau cycle de négociations le 28 septembre.