Adoption de l’accord sur le Corps européen de solidarité

In Actualité de la Représentation d’Occitanie Europe, Éducation - Culture - Affaires Sociales by Occitanie Europe

L'initiative, annoncée en 2016 par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, dispose désormais d'un cadre légal.

Pour rappel, cette proposition faisait partie de la stratégie de la Commission européenne "Investir dans la jeunesse de l'Europe" lancée le 7 décembre 2016, qui visait notamment à élargir le spectre du Service Volontaire Européen (intégré au programme Erasmus+ jusque maintenant). L'initiative était déjà en cours d'expérimentation, mais cette adoption en séance plénière vient confirmer l'accord qui avait été conclu entre le Conseil de l'UE et le Parlement européen en juin dernier, et permet de donner un cadre juridique clair au dispositif.

Le Corps de solidarité européen a pour but de permettre aux jeunes Européens de s'engager dans des activités de solidarité ou de volontariat, et de travailler sur des projets qui bénéficieront à la communauté tout en mettant en avant la valeur ajoutée européenne de ceux-ci. Ces opportunités sont réservées aux jeunes Européens âgés entre 18 et 30 ans. Adoptée le mardi 10 septembre au Parlement, l'initiative disposera désormais d'un budget spécifique pour le prochain cadre financier pluriannuel, pour la période 2021-2027 (la Commission européenne a proposé 1,26 milliards).

Un budget attitré

375,6 millions d'euros ont été annoncés pour le soutien des activités dans différents domaines tels que l'environnement, l'éducation, la santé, la prévention des catastrophes, la fourniture de produits alimentaires et non alimentaires, ou encore l’accueil et l’intégration des migrants et des demandeurs d’asile. Dans ce budget, disponible pour la période 2018-2020, 90% seront consacrés à des activités de volontariat tandis que 10% seront alloués au volet professionnel.

Un portail web permet désormais aux particuliers et aux organisations de s'inscrire dans le dispositif. Il peut être utilisé pour poster des annonces diverses, des recherches des volontaires, des stages ou des placements professionnels. Depuis son annonce et sa mise en place en 2016, 70 000 personnes s'y sont déjà inscrits et 7000 ont participé à des activités.

L'accord voté en session plénière met notamment l'accent sur l'accessibilité des jeunes moins favorisés, notamment des personnes handicapées, des personnes issues de communautés isolées ou marginalisées, et des jeunes ayant des difficultés d'apprentissage ou de santé. Des mesures spéciales, un guide et des placements sur mesure devraient ainsi être mis en place par la Commission et les États membres.

Des gardes fous pour empêcher les abus

Enfin, des mesures ont été votées pour éviter que ce dispositif ne devienne une plateforme utilisée par les organisations pour embaucher des jeunes volontaires non rémunérés, alors qu'il serait possible de pourvoir ses postes en emploi rémunéré. Le volontariat sera limité à 12 mois tandis que le stage devra être compris dans une période entre 2 et 6 mois. Un "label de qualité" est prévu afin de certifier que les organisations proposent des activités de solidarité de qualité.

 


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Communiqué de presse

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