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Vers un arrêt des importations énergétiques russes en 2027

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Dès la Déclaration de Versailles de mars 2022, les dirigeants de l’UE ont convenu de mettre fin progressivement à leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, en réaction immédiate à la guerre en Ukraine et à l’instrumentalisation de l’énergie par cette dernière pour fragiliser les économies européennes. la Commission européenne a réagi en présentant le plan REPowerEU en mai 2022. Mais malgré les avancées significatives réalisées grâce à ce plan et aux sanctions, les importations de gaz russe ont connu un rebond en 2024.

La Commission a proposé en mai 2025 une feuille de route REPowerEU, visant à organiser le retrait complet des importations d’énergie russe à l’échelle de l’UE. Les États membres doivent soumettre d’ici fin 2025 leurs plans nationaux de diversification énergétique (gaz, pétrole, nucléaire) pour supprimer progressivement le pétrole, le gaz et les combustibles nucléaires russes, tout en garantissant l’approvisionnement et la stabilité des prix. 

Les prochaines étapes:

D'après la Commission, les volumes russes importés restants peuvent être progressivement supprimés sans impact économique significatif ni risque pour la sécurité de l'approvisionnement, en raison de l'existence d'un nombre suffisant d'autres fournisseurs sur le marché mondial, d'un marché de l'Union bien interconnecté et de l'existence d'infrastructures d'importation suffisantes dans l'UE. Une position que ne partage pas la Hongrie et la Slovaquie qui ont utilisé leur droit de veto pour rejeter les conclusions du Conseil le 23 juin, invoquant des craintes  autour de la sécurité d’approvisionnement et des hausse des prix. 

Les enjeux à surveiller:

La question de la sécurité d’approvisionnement pour les États membres historiquement dépendants des livraisons russes par pipelines reste en effet un point de négociation délicat. En réponse, la Commission prévoit des investissements ciblés pour renforcer les interconnexions, améliorer les capacités de stockage et soutenir la diversification des sources.

Cette réorientation passe aussi par des partenariats renforcés avec des fournisseurs alternatifs comme les États-Unis, la Norvège, le Qatar ou encore des pays d’Afrique du Nord, tout en misant sur le développement du gaz renouvelable, notamment le biométhane, comme solution durable à moyen terme. La Commission insiste d'ailleurs sur l'opportunité que représente à cet égard l'électrification du mix énergétique, omniprésent dans sa Boussole de compétitivité et son Pacte pour une industrie propre.


Plus d'Information:

Sur le site de la Commission 

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