Alors qu’un certain nombre de pays de l’Union européenne font face à une explosion des cas de rougeole, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a publié une note d’évaluation de la menace. Le rapport permet notamment de révéler que les zones à faible couverture vaccinale sont les plus touchées par l’épidémie.
Les nourrissons de moins de 12 mois, trop jeunes pour être vaccinés, avec les enfants et adultes immunodéprimés, constituent la principale population à risque et présentent un risque plus élevé de maladie grave et une mortalité accrue.
La vaccination en masse, seule solution contre la rougeole
La rougeole étant une maladie extrêmement contagieuse, sa transmission ne peut être interrompue que si 95 % ou plus de la population est vaccinée avec deux doses de vaccin. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies recommande donc aux autorités de santé nationales de renforcer et de maintenir la couverture vaccinale ainsi que d’assurer une surveillance renforcée pour permettre la détection, le diagnostic et le contrôle de la maladie, notamment en sensibilisant le public et les professionnels de santé.
Andrea Ammon, Directeur de l’ECDC déclare ainsi que « Personne ne devrait mourir de la rougeole. L’augmentation des cas de rougeole […] nous rappelle brutalement que tous les États membres doivent redoubler d’efforts pour atteindre et maintenir une couverture vaccinale élevée pour toutes les maladies évitables par la vaccination. Les vaccins sont un moyen sûr et efficace de réduire le fardeau des maladies infectieuses sur la santé et d’éviter des pertes de vie inutiles ».
Une augmentation des cas déjà inquiétante en 2023 d’après l’OMS
Alors qu’en 2022 seulement 941 cas avaient été notifiés pour la région européenne par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), laquelle comporte 53 pays, l’année 2023 a enregistré plus de 30 000 signalements de rougeole dans 40 pays de la région, soit une multiplication par plus de 30.
Le nombre de cas avait fortement augmenté à la fin de l’année et laissait présager une année 2024 avec une tendance similaire. Outre l’augmentation du nombre de cas, c’était également l’augmentation des hospitalisations et des décès qui inquiétait les spécialistes de l’OMS qui recommandaient déjà en décembre que des mesures urgentes soient prises pour éviter la propagation.