Depuis l’investiture de la nouvelle Présidente de la Commission européenne Ursula VON DER LEYEN, les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies pour 2030 (ODD) font partie intégrante des priorités politiques de l’Union européenne. Parmi eux, l’objectif n°14 « Vie aquatique » concerne la conservation et l’utilisation durable des océans et des mers.
Dans ce cadre, la DG Affaires maritimes et pêche (MARE) de la Commission européenne a publié, le 11 mai dernier, une évaluation complète de la contribution de l’UE et de ses États membres à la réalisation de cet ODD 14.
En ce sens, le rapport indique que l’UE a créé une « boîte à outils ODD 14 », réunissant près de 600 outils politiques (européens et nationaux) qui contribuent à la réalisation de l’objectif. Ce cadre politique est soutenu par des investissements financiers importants, permettant de renforcer la connaissance des océans, ou encore d’améliorer l'état du milieu via la restauration de certains stocks de poissons et la création de aires marines protégées. Malgré ces mesures, le rapport constate que les résultats et l’impact sont pour l’instant peu visibles : la plupart des cibles de l’ODD risquent de ne pas être atteintes dans les délais visés, et certaines tendances négatives sont loin d’être inversées, notamment l’acidification des océans ou l’augmentation des diverses pollutions.
Par conséquent, la DG MARE souligne la nécessité de poursuivre et intensifier l’action de l’UE pour répondre à l’ODD 14. Cela passera, d’après elle, par une collaboration et une coordination accrue entre secteurs et États membres. Dans la perspective de la prochaine conférence des Nations unies sur les océans, qui se tiendra en 2022, l’UE s’appuiera sur les conclusions de cette évaluation pour revoir son programme en faveur des océans et renforcer encore son rôle dans la gouvernance internationale des océans.