Le 9 novembre, les ministres du commerce des États-membres de l'Union européenne se sont réunis virtuellement afin de discuter de la relation transatlantique et de la relation avec la Chine et la réforme de l'OMC.
Alors que le résultat des élections américaines était à peine connu, les discussions ont porté sur la position à adopter dans le conflit qui oppose Boeing à Airbus et donc les États-Unis à l'Europe. La semaine précédente, l'OMC avait autorisé l'UE à adopter des mesures de rétorsion tarifaires à l'encontre des États-Unis. Malgré les divergences, Peter ALTMAIER, le ministre allemand de l'économie, s'est dit déterminé à travailler avec les États-Unis sur un agenda commun pour répondre de manière concertée aux grands enjeux mondiaux. L'élection de Joe BIDEN pourrait faciliter cette approche.
Sur les relations commerciales avec la Chine, les discussions ont porté sur la négociation de l'accord global sur les investissements avec la Chine, dont la 33e série de négociations s'est déroulée du 19 au 23 octobre. L'objectif de trouver un accord qui équilibrerait les relations commerciales entre la Chine et l'UE avant la fin de l'année sera néanmoins difficile à atteindre. Les ministres ont tout de même réaffirmé leur ambition de mettre en place un environnement commercial ouvert, équitable et transparent pour les investisseurs de l'UE en Chine, suivant les résolutions du Conseil européen des 1er et 2 octobre 2020, où la réciprocité entre l'UE et la Chine a été fixé comme grand objectif.
Enfin, dans le cadre d'une consultation publique lancée par la Commission européenne et ouverte jusqu'au 15 novembre, les ministres examineront les dernières avancées de la la politique commerciale européenne. Un des sujets centraux de la consultation est la réforme de l'OMC. L'UE souhaite en effet se servir de l'institution pour affirmer sa place dans les échanges commerciaux mondiaux. Plusieurs ministres ont demandé dans ce cadre à la Commission d'inclure l'égalité des sexes et l'autonomisation économique des femmes dans l'examen de la politique commerciale. L'objectif de la consultation est également de voir comment la politique commerciale peut contribuer à la reprise après la crise COVID-19 pour soutenir les transitions verte et numérique dans une Europe plus forte et résiliente.
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