400 millions d’euros pour les transports ferroviaires en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine

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Le contrat est signé ! L'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine vont bénéficier d'un prêt de 400 millions d'euros de la part de la Banque européenne d'investissement (BEI) pour soutenir leur stratégie de déploiement d'un transport ferroviaire durable.


Soutenir deux régions aux projets ferroviaires ambitieux

La BEI et la Société Publique Locale SPIIT (Société Publique Interrégionale des Investissements en faveur des Transports), détenue à 100% par les deux régions françaises, ont signé un contrat de prêt pour l'acquisition de nouveau matériel roulant et la rénovation du matériel existant. D'un montant de 400 millions d'euros, ce prêt permettra de couvrir le tiers des investissements nécessaires au projet, qui s'élèvent à 1,2 milliards d'euros.

Les deux régions seront chargées de désigner les opérateurs qui utiliseront ce matériel. L'objectif est de promouvoir le report modal de la route vers le rail, de renforcer l'offre de services et d'améliorer leur qualité, notamment en abaissant la durée des trajets et en réduisant les coûts d'entretien. Les enjeux sont d'autant plus grands que le nombre de passagers ne cesse de croître sur les deux réseaux régionaux : +17% en Nouvelle Aquitaine et +30% en Occitanie entre 2019 et 2022.

Ce prêt vise à développer les services de transport ferroviaire électrique et des technologies innovantes sans émissions directes, utilisant par exemple l'hydrogène. Par ailleurs, il s’inscrit dans la lignée d'une série d'investissements d'ampleur en faveur des transports publics dans les deux régions, à l'image de la création de quatre réseaux métropolitains de services express régionaux autour de Toulouse, Montpellier et de Bordeaux, et dans le territoire basco-landais.


La BEI soutient la décarbonation des transports

La BEI est l'organe de financement à long terme de l’UE. Elle accorde des prêts à des organisations publiques et privées pour des projets participant à la poursuite des grands objectifs européens. La France a été le premier pays bénéficiaire de ces financements en 2023 dans le domaine de la transition énergétique et verte. Les collectivités territoriales françaises en particulier ont reçu une aide de 2,5 milliards d’euros pour les mobilités douces et les transports publics ferroviaires et urbains.

En 2020, le rail était à l'origine de 0,4% des émissions de gaz à effet de serre rejetées par le secteur du transport européen. Le transport ferroviaire apparaît ainsi comme une priorité stratégique pour atteindre les objectifs de neutralité carbone de l'UE. Or, à ce jour, la concurrence des autres modes de transport est rude et la compétitivité du rail doit encore s'affirmer. Face à ce constat, la Commission européenne a présenté l'année dernière le paquet législatif pour l'écologisation du transport de marchandises, à propos duquel le Conseil s'est prononcé le 18 juin en faveur de mesures pour accroître les capacités ferroviaires dans l'ensemble des Etats membres.

Enfin, la feuille de route stratégique 2024-2027 de la BEI a été adoptée par les ministres européens des finances réunis au Conseil des gouverneurs de la BEI le 21 juin dernier. Parmi les huit priorités listées, l'action pour le climat, qui comprend la décarbonation des transports, figure en première position. Le soutien au ferroviaire, et plus généralement à la décarbonation des transports, s'impose alors comme un enjeu central.


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