Les députés du Parlement européen soulignent la persistance, voire l’augmentation des différences de rémunération entre les hommes et les femmes malgré la mise en place d’une directive européenne en 2006 sur l’égalité des sexes sur le marché du travail.
En effet, selon Eurostat, les écarts de salaire et de pensions entre les hommes et les femmes sont en moyenne en 2013 de 16.4% et de 38.5%. Cependant, il y a une grande différence d’une Etat membre à l’autre. Par exemple, la France et les Pays-Bas sont les deux pays à avoir correctement transposé la directive de 2006 de manière claire et correcte. C’est en Estonie, en Autriche, en Allemagne ou encore en République tchèque que les écarts sont les plus importants.
Par le biais d’une résolution votée jeudi 8 octobre 2015 (344 voix pour et 156 contre), les députés demandent à la Commission européenne d’agir au plus vite en proposant une nouvelle législation « prévoyant des moyens plus efficaces pour superviser la mise en œuvre et l’application dans les États membres » d’une telle mesure.
Les députés proposent ainsi de mettre en place des audits salariaux à l’intérieur des grandes entreprises cotées en bourse, ainsi qu’un système de sanction plus efficace afin d’inciter les États membres à agir en conformité avec le droit communautaire. Cette résolution prévoit aussi un système de classification et d’une évaluation harmonisée des emplois neutres, la transparence des salaires afin de dévoiler s’il y a une discriminions salariale plus facilement, une aide juridique gratuite pour les victimes de discrimination, la conciliation du travail et de la vie privée etc.
Il faudra donc attendre que la Commission européenne propose un texte allant dans le sens de cette résolution.