Le jeudi 15 mars dernier, les ministres europĂ©ens des affaires sociales rĂ©unis au sein du Conseil EPSCO ont montrĂ© une certaine volontĂ© de rĂ©forme et dâamĂ©lioration de la protection sociale europĂ©enne afin dâaccompagner les transformations du marchĂ© du travail, attĂ©nuer les consĂ©quences de la mondialisation et des dĂ©sĂ©quilibres dĂ©mographiques et amĂ©liorer lâintĂ©gration des migrants et des rĂ©fugiĂ©s en Europe. Les Etats membres se sont Ă©galement intĂ©ressĂ©s Ă la question de la formation et de la requalification des travailleurs.
La Commission avait dâailleurs publiĂ© en novembre dernier un socle europĂ©en des droits sociaux, document qui vise Ă encourager les Etats membres Ă lĂ©gifĂ©rer sur les trois thĂ©matiques suivantes :
- ĂgalitĂ© des chances et accĂšs au marchĂ© du travail
- Conditions de travail Ă©quitables
- Protection sociale et inclusion sociale
Des diffĂ©rences de vues sur les moyens dâaction
La mise en place de procĂ©dures plus flexibles pour lâutilisation des fonds europĂ©ens et une diminution des contrĂŽles font lâunanimitĂ© car cela permettrait une meilleure adaptation aux spĂ©cificitĂ©s territoriales de lâUnion. Cependant, les positions des Etats membres divergent sur les moyens Ă utiliser pour assurer cette amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© sociale et sur lâavenir du Fonds Social EuropĂ©en (FE).
Les Pays-Bas ont proposĂ©, Ă lâinstar de la DG emploi de la Commission europĂ©enne, de fusionner tous les fonds Ă caractĂšre social afin de crĂ©er un fond unique dĂ©diĂ© au dĂ©veloppement du capital humain. Mais cette proposition a soulevĂ© de nombreuses oppositions, notamment de la Hongrie, Malte ou encore la France qui veulent prĂ©server la spĂ©cificitĂ© de certains fonds, tels que le Fonds europĂ©en dâaide aux plus dĂ©munis (FEAD).
Enfin, certains pays ont proposĂ© de limiter le nombre de thĂ©matiques et la portĂ©e gĂ©ographique couvertes par les fonds europĂ©ens. Cette proposition a Ă©tĂ© vivement critiquĂ©e par dâautres Etats, au premier rang desquels la RĂ©publique tchĂšque, qui estiment nĂ©cessaire que le FSE bĂ©nĂ©ficie Ă tous les Etats membres.
La prĂ©sidence du Conseil de lâUnion europĂ©enne, actuellement assurĂ©e par la Bulgarie, rĂ©digera une synthĂšse du dĂ©bat effectuĂ© quâelle transmettra au Conseil âAffaires gĂ©nĂ©rales » prĂ©vu le mardi 20 mars prochain. Le Conseil europĂ©en des 22 et 23 mars prochain quant Ă lui, ne devrait pas prĂ©voir de dĂ©bat au sujet de la protection sociale.