Réalisé en Avril 2019, le dernier sondage spécial Eurobaromètre sur le changement climatique a été mené auprès de 27 655 personnes de l’Union européenne. Il fait suite aux précédentes enquêtes sur le même sujet réalisées en 2008, 2009, 2011, 2013, 2015 et 2017.
Pour rappel, les Eurobaromètres consistent en un ensemble d’études menées régulièrement dans toutes l’Union européenne, et ce depuis 1973, afin de sonder les citoyens européens sur toute une série de thèmes liés à l’appartenance à l’UE.
Les résultats du Baromètre sur le changement climatique sont arrivés peu de temps avant le Sommet Actions Climat des Nation-Unies qui se tiendra à New-York le 23 Septembre prochain, et un peu moins d’un an après l’annonce par la Commission européenne de sa vision stratégique à long terme pour une économie prospère, moderne, compétitive et neutre pour le climat en 2050. Cette stratégie devrait être dévoilée en début d’année 2020.
Une prise de conscience européenne
Les résultats du sondage montrent une prise de conscience très forte des enjeux du changement climatique et l’urgence de la situation à travers le continent. En effet, le changement climatique n’est plus seulement considéré comme un problème sérieux (93% des répondants) mais comme un des problèmes les plus sérieux dans le monde (60% des répondant), voir le plus sérieux pour un quart des personnes interrogées. C’est une très forte augmentation alors qu’en 2017, seulement 43% des répondants ont placé le changement climatique comme un des problèmes les plus sérieux et seulement 12% comme le plus sérieux.
Les citoyens européens s’engagent personnellement puisque 60% d’entre eux disent avoir agi pour le climat, un chiffre en augmentation dans tous les pays de l’UE, et en augmentation générale de 11 points par rapport à 2017. Les actions les plus communes sont la réduction des déchets et leur tri pour permettre leur recyclage (75% des personnes interrogées) et la réduction de la consommation d’objet à usage unique (62% des personnes interrogées).
Des européens qui souhaitent plus d’actions des gouvernements et de l’UE
8 européens sur 10 souhaitent voir un soutien financier plus important être mis en place en faveur de la transition vers des énergies propres, même si cela se traduit par une réduction des subventions accordées aux énergies fossiles. 9 personnes sur 10 estiment qu’il faut fixer des objectifs ambitieux et que les gouvernements devraient supporter l’efficacité énergétique. 8 sur 10 considèrent également que l’innovation nécessaire pour lutter contre le changement climatique et la promotion de l’expertise européenne en la matière en dehors de l’UE permettra aux entreprises européennes d’être plus compétitives et profitera économiquement à l’Europe. Enfin, 92% des répondants souhaitent que les émissions de gaz à effet de serre soient réduites au maximum et que les émissions restantes soient compensées pour rendre l’économie de l’UE neutre pour le climat d’ici 2050.