Le jeudi 5 janvier, la Commission européenne a adopté un règlement d'application pour déployer le système européen de gestion du trafic ferroviaire (dont l'acronyme anglais est ERTMS). A terme, il permettra de créer un standard commun européen qui remplacera les 25 systèmes de signalisation nationaux, actuellement en œuvre en Europe.
Ce système, existant depuis plus de 20 ans, a été accepté par l'ensemble des États membres. Il vise tout d'abord à accroître l’interopérabilité et éviter ainsi les arrêts des trains à la frontière. Il participe à l'uniformisation de l'espace ferroviaire européen. D'ici 2023, 50% du réseau ferroviaire stratégique européen (regroupant les branches identifiées comme prioritaires qui sont communément appelées "corridors") devraient bénéficier de cette signalisation. A cette échéance, des objectifs plus précis concernant les jonctions restantes seront déterminés, de façon à ce que tout le réseau prioritaire soit couvert d'ici 2030. Ces deux dernières années, plus de 700 millions d'euros ont été affectés à ce projet à travers l'outil de financement européen pour les infrastructures : le mécanisme pour l'interconnexion en Europe (MIE).
Le système a également l'avantage d'augmenter la sécurité et la fiabilité des trains. Par ailleurs, il est prévu pour autoriser des vitesses allant jusqu'à 500 km/h.
Si la France et l'Allemagne travaillent actuellement sur une stratégie pour accélérer son déploiement, d'autres États, tels que le Danemark, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Italie, l'Espagne et l'Autriche, l'ont déjà étendu à l'intégralité de leur réseau national.