Afin de mieux coopérer en matière de cybersécurité et de cyberdéfense, quatre agences européennes ont signé un protocole d'accord pour mettre en place une coopération approfondie entre les quatre agences. La signature de cet accord marque l'aboutissement de longues discussions entamées en 2016.
Qui sont les signataires du protocole d'accord?
Les agences européennes signataires de ce protocole d'accord pour plus de coopération sont les suivantes:
- L'Agence européenne pour la sécurité des réseaux et de l'information (ENISA), cette agence est un centre d’expertise en matière de cybersécurité en Europe. Elle aide l’Union européenne et les États membres à être mieux équipés et préparés pour prévenir et détecter les problèmes de sécurité de l’information et y répondre ;
- L'Agence européenne de défense (AED), cette agence a été créée en 2004. Elle aide ses 27 États membres (tous les pays de l’UE, à l’exception du Danemark) à développer leurs ressources militaires ;
- Le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité (EC3) d'Europol, dont la principale mission est de barrer la route aux réseaux de criminalité organisée qui commettent des actes graves de cybercriminalité. Concrètement, l'EC3 soutient et coordonne les opérations et les enquêtes menées par les autorités des États membres dans plusieurs domaines ;
- L'Equipe d'intervention d'urgence informatique pour les institutions, agences et organes de l'UE (CERT-UE), qui a pour mission d'aider à gérer les menaces pesant sur les systèmes informatiques des institutions européennes. Elle soutient les services chargés de la sécurité informatique dans chacune de ces institutions et collabore avec ses homologues CERT dans les services publics des États membres de l'UE.
Que contient cet accord?
Selon la Commission, le protocole d'accord se concentre sur cinq domaines de coopération :
- L’échange d'informations ;
- L’éducation et la formation ;
- Les exercices informatiques ;
- La coopération technique ;
- Les questions stratégiques et administratives.
Grâce à cet accord, la Commission européenne entend assurer la meilleure utilisation possible des ressources existantes pour éviter les effets de doublons. La coopération renforcée entre les quatre agences permettra d'utiliser au mieux leur expertise, leurs services et leurs informations. Dans un communiqué de presse, la Commission européenne a déclaré : « Cette collaboration assurera la meilleure utilisation possible des ressources existantes en évitant les efforts redondants et en s'appuyant sur la complémentarité [des quatre agences]. Ce cadre apporte une valeur ajoutée à l'expertise, au soutien et aux services que ces parties apportent aux organisations de l'UE, aux États membres et à toutes les parties prenantes concernées ».