Le défi était grand pour les participants de la COP 22, qui s’est tenue du 7 au 18 novembre à Marrakech. Ils avaient pour mission de se mettre d’accord sur une feuille de route, permettant de finaliser d’ici 2018, la traduction de l’Accord de Paris en mesures concrètes.
Grâce à la mobilisation in extremis de l’Union européenne pour ratifier l’Accord (voir article « Accord sur le climat : l’UE ne restera pas sur la touche »), ce dernier a pu entrer en vigueur le 4 novembre, juste avant l’ouverture de cette nouvelle conférence des Parties. Par ce processus, l’UE s’est également assurée une place à la table des négociations et a tenté de limiter l’impact des élections américaines sur l’accord.
Alors que la COP 22 a débuté dans une atmosphère encore empreinte de l’optimisme de Paris, celle-ci a été de courte durée. Si l’élection de Donald Trump a créé une véritable onde de choc dans de nombreuses parties du globe, elle a été perçue comme un véritable coup de massue par les diplomates et autres acteurs réunis à Marrakech.
Toutefois, les deux semaines de négociations ont confirmé la détermination des 196 parties et autres acteurs, dont la Chine, à agir sans attendre les Etats-Unis. Les avancées sont certes restées maigres. Selon le journal Euractiv, l’UE n’aurait pas joué un rôle de force motrice aussi conséquent que lors de la précédente COP, du fait du faible mandat octroyé au Commissaire au climat, Miguel Arias Canete, par les Etats membres. Cependant, par la proclamation de Marrakech, les participants ont réaffirmé « le devoir urgent » de passer à l’action pour lutter contre le changement climatique.
Les autorités locales et régionales se sont faîtes entendre ! Elles ont organisé le 14 novembre, le 2ème sommet mondial des élus locaux et régionaux pour le climat. Cet événement a été l’occasion pour le Conseil des communes et des régions d’Europe (CCRE) de rappeler ses principales revendications :
- Obtenir un siège à la table des négociations ;
- Favoriser une meilleure articulation des politiques de cohésion avec les objectifs de développement durable et l’agenda urbain ;
- Bénéficier d’un soutien financier accru ;
- Intégrer les actions locales dans les politiques climatique européenne et nationale, notamment via l’Agenda urbain pour l’UE ;
- Renforcer les partenariats et les coopérations entre les villes.
En dépit d’un bilan mitigé, la dynamique a donc été préservée !
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« La proclamation de Marrakech pour l’action pour notre climat et le développement durable »