Samedi 12 décembre, les 195 parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont finalement réussi à trouver un compromis final à Paris. Lé défi était de trancher entre trois questions politiques : la différenciation, les financements et le niveau d’ambition de l’accord.
L’UE est alors rassurée du compromis final qui représente selon le commissaire Miguel Arias Cañete, en charge de l’Énergie et du Climat, est un accord « universel, contraignant et dynamique ». Cet accord, ayant la valeur d’un traité international, entrera en vigueur en 2020.
Il contient un objectif de long terme pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il prévoit aussi une réactualisation tous les cinq ans afin d’insister sur la nécessité d’une adaptation d’un tel accord. De plus, les 195 parties souhaitent limiter la hausse des températures à « bien en dessous 2° », et faire des efforts pour limiter la hausse à 1,5 °.
Cet accord de paris est ainsi constitué d’un texte de 12 pages qui dessinent les grands traits de l’action post-2020 et d’une décision de 19 pages annexée qui en détaille les dispositions. Les objectifs de l’accord (INDC) n’ont pas de caractère contraignant mais l’accord et la décision en ont.
Déception pour les ONG et société civile qui se sont mobilisées pour l’objectif 100% d’énergie renouvelable pour 2050 et pour une justice climatique. Autre déception, les pays en voie de développement sont invités, et non “devront” contribuer à financer la transition énergétique des pays les plus pauvres. De plus, l’aviation et les émissions du transport maritime ne sont pas évoquées dans l’accord, contrairement au souhait de l'UE.
Même si le rôle des collectivités n’est pas directement mentionné dans cet accord de Paris, il convient de souligner leur rôle important durant sa préparation. En effet, à l'occasion des réunions au Bourget les réseaux de collectivités locales et autres coalitions internationales de maires ont fait entendre leurs voix. (Sommet des élus locaux le 4 décembre : cf notre article)
De plus, parallèlement à cette réunion onusienne, la région de la Bretagne et ses partenaires de la Conférence des Régions périphériques maritimes (CRPM) publie un document le 3 décembre afin de lutter contre le changement climatique à l’échelle locale et régionale. Ces régions sont particulièrement touchées par la montée des eaux, l’érosion des côtes ou encore des inondations. Ainsi ce document propose de renforcer la coopération-cadre au sein des bassins maritimes afin d’échanger les bonnes pratiques.
Pour plus de détails : texte complet de l’accord de Paris en version française :