L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a publié, le 8 septembre, un rapport sur « Comment l'environnement influence la santé et le bien-être en Europe ».
Dans ce rapport, l’AEE qui s’appuie sur les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), explique qu’une part non négligeable de la mortalité en Europe (13%) est liée à « la pollution environnementale résultant de l’activité humaine ». Il est aussi mentionné, le fait que le « dénuement social, les comportements néfastes à la santé et l’évolution démographique en Europe » influencent la santé environnementale et ont des répercussions plus fortes notamment pour les personnes les plus vulnérables.
À ce propos, Virginijus Sinkevičius, Commissaire à l’environnement, aux océans et à la pêche, avait déclaré que «Chacun doit comprendre qu’en prenant soin de notre planète, nous ne sauvons pas seulement les écosystèmes, mais aussi des vies, et plus particulièrement celles des plus vulnérables.»
Les principales conclusions de ce rapport sont les suivantes :
- La pollution atmosphérique engendre une mortalité importante en Europe (400 000 décès prématurés), de même que la pollution sonore qui contribue à plus de 12000 décès prématurés.
- La pollution et le changement climatique varient entre les régions européennes, les pays de l’est de l’Europe sont plus sujets à enregistrer des décès liés à la pollution que les pays de l’Ouest de l’Europe.
- Les populations plus défavorisés sont les plus exposés à la pollution atmosphérique et sonore, ils font face à un triple fardeau selon le rapport que sont la pauvreté, un environnement de mauvaise qualité ainsi qu’une mauvaise santé.
- Les villes européennes sont plus exposées aux risques de pollution de l’air, de l’eau, à la pollution sonore, elles ont aussi comme le souligne le rapport un accès plus restreint aux espaces verts.
L’Agence environnementale européenne fait plusieurs recommandations dans son rapport :
- La mise en place d’une approche intégrée des politiques environnementales et de santé afin de mieux prévenir face aux risques environnementaux, mais aussi protéger les plus vulnérables.
- Avoir une nature saine reste fondamental pour « garantir la santé publique, réduire les maladies et favoriser la bonne santé et le bien-être ».
- Créer plus d’espaces verts et bleus qui sont bénéfiques pour la santé, la société et l’environnement. Ils « rafraîchissent les villes lors des vagues de chaleur, atténuent les inondations, réduisent la pollution sonore et favorisent la biodiversité urbaine ».